L'état de l'eau dans un circuit de chauffage ou de refroidissement peut se représenter dans un graphique. Suivant les principes de la loi de Henry, on sait que la quantité en gaz que l’eau absorbe varie en fonction de la pression et température à laquelle elle est soumise.
La centrale de dégazage à vide élimine tous les gaz présents dans le circuit en traitant l’eau par petits volumes successifs, en les soumettant à une pression très basse (dépression), avant de les renvoyer vers le réseau. Sous saturée, sa concentration en gaz (sous forme de bulles ou dissous) est extrêmement faible.
Sur cet exemple, une chaudière située au sous-sol et fonctionnant à basse température (50-30 °C) avec une hauteur statique de 10 mètres.
Selon le le graphique, on voit que la chaudière est alimentée avec de l’eau à 30 °C (2 bar) au niveau du retour du circuit (point 4), que l’eau en ressort chauffée à 50 °C (2 bar) dans la conduite sur le départ réseau (point 1) et qu’elle atteint 60 °C en sortie de chaudière (point 1a). On considère habituellement que c’est à cet endroit que les gaz se forment principalement.
Après le point 1, l'eau dans le circuit monte vers les émetteurs (on se déplace vers le bas sur le graphique : la pression diminue) jusqu'au dernier étage où l’énergie (la chaleur) est diffusée par les radiateurs ou le chauffage au sol, à 50 °C et 1 bar (point 2). Ici, l'eau du réseau a échangé sa chaleur et atteint 30 °C, la pression étant de 1 bar (point 3).
L'eau retourne vers la chaudière, elle descend dans le bâtiment : la pression liée à la hauteur augmente donc, et elle regagne ainsi la chaudière à 30 °C et 2 bar.
À chacun de ces points, l’eau à une capacité différente à absorber les gaz, définie spécifiquement selon la pression et la température rencontrée à cet endroit du réseau. On peut ainsi identifier l’endroit idéal pour éliminer le maximum de gaz. Dans le graphique, plus la température est haute et la pression est basse, moins il y a de gaz dans l’eau. Cela correspond à l’endroit où les bulles se forment préférentiellement, et peuvent être évacuées du réseau.
En plaçant ici un séparateur d’air, les microbulles seront captées et évacuées efficacement. On évitera ainsi la formation de poches d'air ailleurs dans le réseau, car la concentration en gaz que l’eau peut absorber sera plus grande partout ailleurs dans le réseau : les bulles d’air ne se forment plus, et les gaz restent sous ferme dissoute.
Cela signifie également que l'eau « sous-saturée », une fois traitée de sorte à se maintenir en dessous de la concentration maximale en gaz, peut même réabsorber les poches d’air qu’elle rencontre ailleurs dans le réseau.
Avec une centrale de dégazage à vide, l’eau est amenée à une pression très basse, on obtient ainsi un dégazage très poussé. Cela permet d’éviter tout problème d’air dans l’ensemble du réseau.
Revenons au graphique : nous voyons que la concentration de gaz la plus faible est de 20,5 Nml/l. Elle se trouve au point le plus haut du réseau. Mais dans certains cas il y a plusieurs points hauts (différents bâtiments, par exemple), ou des variations de pression (pompes variables, équilibrage), ou de température (régulation) : il est alors impossible d’identifier un point unique où les gaz vont se former préférentiellement.
Dans ces cas-là, l’installation d’un SpiroVent Superior sur la conduite de retour vers la chaudière (point en jaune dans le graphique) sera pertinent. L'eau traitée par la centrale de dégazage aura alors une concentration en gaz extrêmement faible (6 Nml/l). Cela permet dábaisser progressivement la concentration d’air dans l’ensemble du réseau, et d’absorber toutes les poches d’air éventuellement présentes dans l’installation, où qu’elles se forment. Une alternative particulièrement intéressant dans le cas de chauffage par le sol, ou pour éviter les zone froides dans la partie haute des radiateurs. La centrale de dégazage SpiroVent Superior assure que l'eau reste sous-saturée en gaz partout dans le circuit, assurant le fonctionnement optimal de l’installation.